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ECRITS

 

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Bienvenue sur le site de Pascal-Raphaël Ambrogi

___________________Ambrogilogo____________________

 

 

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Dictionnaire culturel du Christianisme

éditions Honoré Champion

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« Je souhaite que cet ouvrage ait la diffusion qu’il mérite auprès des prêtres, des fidèles de nos paroisses, et, plus largement, des hommes et femmes de bonne volonté qui cherchent Celui qui est la Lumière et la Vérité, Notre Seigneur Jésus Christ ». 

« Pour exprimer le mystère chrétien et toute sa réflexion théologique, l’Eglise a ciselé son vocabulaire et la définition des termes et des notions qui véhiculent sa pensée. Nous avons des exemples dans les écrits des Pères de l’Eglise, des Papes et des grands théologiens. Permettez que je vous redise mon immense gratitude pour ce travail que certainement le Seigneur bénira abondamment ». Robert Cardinal Sarah 

 

« Vous qui pleurez, venez à ce Dieu, car il pleure. /Vous qui souffrez, venez à lui, car il guérit. / Vous qui tremblez, venez à lui, car il sourit. / Vous qui passez, venez à lui, car il demeure ». Victor Hugo, écrit au bas d’in crucifix, mars 1842

Le pape Paul VI avait très justement observé que la rupture constatée entre Évangile et Culture était sans doute le drame principal de notre époque. À sa suite, saint Jean-Paul II n’a pas manqué de souligner qu’au cœur d’un mouvement d’idées et de mœurs imposant un humanisme qui fait abstraction de Dieu, concentrés sur le culte de l’agir et de la production, emportés par l’ivresse de la consommation et du plaisir, nos contemporains se pressent, sans se préoccuper du danger de perdre leur âme. Le pape François, quant à lui, nous désigne alors une voie, opposant à notre monde et à ses doutes un Dieu « qui renouvelle toutes choses, sans cesse ». « Parce qu’il est toujours neuf : Dieu est jeune. Les vieux rêveurs et les jeunes prophètes sont la voie du salut pour notre société déracinée. » Pour faire Église, les chrétiens ont emprunté aux mots leur vigueur et leur sens. L’annonce de la Parole, le témoignage de vie, le service du prochain et la prière sont les voies éternellement suivies : cette dernière est expression de la vie et impression de la Parole en soi. Elle est œuvre des chrétiens, centre du monde. C’est ainsi que les cultures et les sociétés humaines furent formées à la lumière de l’Évangile, guide du  génie humain tout particulièrement épanoui au cœur des arts, des lettres et de l’architecture.  La foi est créatrice de culture me rappelait le cardinal Poupard. Elle se dit en des mots, des expressions et des sentences forgés au long des siècles. Il ajoutait avec raison n’avoir jamais cessé de conjuguer ensemble fois et culture, fort de la conviction que le message de la Révélation chrétienne se présente toujours revêtu d’une enveloppe culturelle dont il est indissociable.  Il faut dès lors rappeler, et ne pas cesser de le faire, que le christianisme est histoire. C’est un langage qui cependant, peu à peu, échappe à notre monde sécularisé. Pourtant, principal fondement de la civilisation européenne, la religion chrétienne a forgé et diffusé un vocabulaire et des concepts indispensables tant à sa compréhension qu’à notre existence et notre culture. C’est là ce qu’il importe de préserver pour le transmettre, d’expliquer pour le vivifier. L’Europe ne peut et ne doit pas renier ses racines chrétiennes? : comment ne pas reconnaître l’existence des racines spirituelles et culturelles de cette terre où la France s’épanouit ? Il est remarquable, put dire le pape Jean-Paul?II, que «?l’histoire de l’Europe et de chacun de ses peuples est imprégnée de l’action de la foi chrétienne et du respect de la dignité de l’homme, qui a été créé à l’image de Dieu et a été racheté par le sang du Christ. La responsabilité personnelle, l’attention à la liberté, le respect de la vie, l’estime du mariage et de la famille ont été des modèles vitaux?». Le christianisme a profondément modelé ce continent. Il irrigue encore la mémoire de la France ; sa lymphe nourrit les Français qu’ils soient croyants ou non. La devise même de la République ne puise-t-elle pas ses racines dans les Évangiles ?  Pourtant, en notre XXIesiècle, hommes, cultures autrefois christianisés et Évangile cohabitent et s’opposent. Dans ce gouffre, toujours plus profond, vit l’homme égocentrique, esclave consentant de ses désirs et de leur assouvissement, de la consommation et de la croissance,  de la communication, de la désinformation continue, du matérialisme, de l’hédonisme et de l’indifférence au beau, au bien et à l’autre. La sécularisation, a écrit le pape Benoît XVI, se présentant dans les cultures comme une organisation du monde et de l'humanité sans référence à la Transcendance, a conquis tous les aspects de la vie et forgé une mentalité où Dieu est absent de l'existence et de la conscience humaine. Cette sécularisation a dénaturé la foi chrétienne et la vie des croyants, dès lors seuls au monde, conditionnés par la culture de l'image et des réseaux qui imposent leurs modèles mercantiles et esclavagistes, et leurs sollicitations contradictoires, dans la négation concrète de Dieu et de la personne humaine.  Dans le contexte de la culture stérile de l’individu, de l’atrophie spirituelle au vide du cœur, il n’y a qu’un pas que nos sociétés et certains entrepreneurs incitent à franchir avec avidité. Dans un environnement où apparaissent, dira Benoit XVI, des formes succédanées d'appartenance religieuse et de vague spiritualisme, il est urgent de réagir par le rappel des valeurs les plus élevées de l'existence, qui donnent un sens à la vie et peuvent apaiser l'inquiétude du cœur humain à la recherche du bonheur : la lumière de la raison, exaltée, mais en réalité appauvrie, par la philosophie des lumières, se substitue radicalement à la lumière de la foi, à la lumière de Dieu (cf. Benoît XVI, Leçon magistrale prévue à l'université La Sapienza, du 17 janvier 2008). L’ouverture entre les cultures a cependant révélé l’espoir d’un espace privilégié de communion entre les êtres à la recherche d’un humanisme authentique, au-delà de leurs différences. Selon la théologie des missions de saint Jean Paul II, les cultures sont devenues l’objet de la nouvelle évangélisation, une contre-culture apte à « renouveler toute chose dans le Christ », la culture devenant l’alliée de l’Évangile.  Au sein de cet espace, l’éducation chrétienne est devenue la nouvelle contre-culture : passés du cœur de la culture à ses marges, les chrétiens doivent apprendre à tirer profit de leur situation, car comme « une chose morte va avec le courant ;?seule unechose vivante le remonte » (G. K. Chesterton. L’Homme éternel, la Scuola libéra). Remontons donc le courant ! Au cœur d’un monde qui désormais mutile la vie, révélons par la force d’un lexique réapproprié la générosité d'un Dieu qui a tout créé par amour pour apprendre aux hommes à « cultiver la vraie vie ». Le vocabulaire chrétien illustre ainsi plus que jamais la force d’un héritage considérable, acteur principal de la construction de notre nation et de notre vie. La France pense en chrétienne. Le christianisme structure notre société et notre langue depuis deux mille ans. Il n’est d’ailleurs de jour qu’il ne soit singé par de fausses spiritualités. La République y puise ses valeurs. Avant que les frontières ne fussent tracées, la terre de notre Europe fut chrétienne. L’art, l’architecture, l’organisation sociale et politique, les fêtes, la morale, le droit, nos valeurs ont pris naissance à la même source dont ont jailli Saint-Denis, Domrémy et Reims. La patrie elle-même est née du cœur d’une sainte. Le christianisme est notre matrice commune : nous sommes à son image, à l’image de Dieu qui est entré dans l’histoire de l’humanité en faisant homme son Fils. La France, c’est ainsi Dieu adoré dans la pureté de son sanctuaire roman, puis offert à la lumière des cathédrales, sous leurs voûtes noires de siècles. Les textes réputés fondamentaux du christianisme, les sources chrétiennes, patrimoine de l’Europe, ont contribué à fonder notre civilisation. Le domaine commun, la langue, la littérature, tous lui empruntent leurs origines. Les connaître, c’est mieux nous connaître nous-mêmes : on devient Français en étant imprégné par le christianisme, on le demeure sans doute en ne le reniant pas ; on renoue avec notre héritage culturel et linguistique en le reconnaissant.  Les mots sont au service du sens et de la nuance.  La langue est un outil au service des esprits libres : la richesse du vocabulaire est gage de cette liberté, et tout particulièrement celui de la chrétienté, Dieu n’est-il pas, nous rappelait Étienne Gilson, « la seule protection de l’homme contre les tyrannies de l’homme » (Le philosophe et la théologie, Vrin, p. 182). Il nous importe aujourd’hui de connaître ces mots de la Foi, ceux qui éclairent la pensée fondatrice de la civilisation française, et qui forment l’abécédaire de la spiritualité, de l’histoire et de l’actualité chrétiennes. Retournons aux sources toujours vivantes de notre civilisation, car en perdant le sens des mots, on perd progressivement le sens de la vie et, comme nous invita Jacques Maritain, négligeons le « château fort dressé au milieu des terres » pour plutôt rejoindre « l’armée des étoiles jetées dans le ciel » (Religion et culture, 1930).  Pascal-Raphaël Ambrogi

 

La langue française est par son universalisme source de sagesse et par la richesse de ses nuances, puits de précision dans l’expression. Le vocabulaire d’une chrétienté deux fois millénaire, matrice de la civilisation européenne, a modelé notre structure sociale, nos usages et notre langue. Il doit donc demeurer à la portée du plus grand nombre. 

Ce dictionnaire qui comporte plus de 5000 entrées entend donner un contenu précis aux mots ; il est accessible à tous. Permettant de consulter des dictionnaires spécialisés au sein d’un unique ensemble,fort d’une approche encyclopédiquecet ouvrage se propose d’encourager la connaissance et la diffusion des termes et des noms propres qui nous rassemblent, et de la Parole qui nous porte. « Vivantes » et parfois ferventes, les définitions, souvent concises, des termes et des notions présentés sont, dans la mesure du possible, illustrées par des propos et des écrits des papes, des membres du clergé, et des citations des grands textes chrétiens. Les termes sont, le plus souvent, rassemblés en groupes sémantiques afin de permettre l’appréhension globale et immédiate d’un thème. Cet inventaire du lexique chrétien rassemble les éléments jugés indispensables à la compréhension des textes et des œuvres de la Chrétienté et de son histoire, à la lecture et à la connaissance d’une œuvre ou d’un monument de la culture chrétienne. Saint Jean Paul II a utilement rappelé qu’ « une foi qui ne devient pas culture est une foi qui n’est pas pleinement reçue, pas entièrement pensée, pas fidèlement vécue ». Le vocabulaire de la chrétienté demeure le vecteur d’une nouvelle évangélisation qui tente d’offrir aux fidèles un cadre qui dispose à recevoir la Révélation divine. Benoît XVI nous invite à préserver un dialogue qui permette aux chrétiens de rester fidèles à leur Foi et d’apporter un éclairage à la culture dans laquelle ils vivent. La lumière de la Foi est plus que jamais nécessaire à la vie des nations.

Ce lexique des termes fondamentaux permet ainsi l’approche sereine du catéchisme de l’Église ou des grands textes. Il facilitera la préparation d’une célébration, la réception d’un sacrement ou encore la compréhension des enjeux qui s’imposent à notre société et à ses membres. Le Christianisme est missionnaire : le vocabulaire porte le témoignage et la transmission. La Foi s’exprime ; le chrétien atteste ; les mots le permettent.

 

Dieu est philologue

« Au-delà des mots retenus, présentés, expliqués, le lecteur sera attentif à aller jusqu’à Celui dont ils ne sont que les indices, pourtant absolument nécessaires et indispensables. »

« La mémoire biblique est celle des mots qui, répétés, mémorisés, chantés, entretiennent dans la fidélité à l’action de Dieu, hier et aujourd’hui. Un abécédaire entretient dans cette fidélité. » Pascal Wintzer, Archevêque de Poitiers

 

 

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"Et voici, inédit, un considérable dictionnaire que tous les passionnés de Jeanne d'Arc s'offriront cat il contient tout ce que l'on sait sur elle : 2000 pages, prodigieux travail au service de celle qui incarne, disent les auteurs: " Un idéal de pureté hors du commun". Jean Sévillia, le Figaro Magazine (juillet 2017).

Le Dictionnaire encyclopédique de Jeanne d'Arc est une œuvre qui ne connaît aucun précédent. Pour la première fois, un seul et même ouvrage rassemble tout ce que l'on sait de Jeanne d'Arc et tout ce que l'on a pu dire d'elle au long des siècles. Ce n'est pas uniquement un livre d'histoire que nous offrent Pascal-Raphaël Ambrogi et Dominique Le Tourneau dans cette somme qui est appelée à devenir l'ouvrage de référence, mais également un livre d'histoire de l'histoire…

C'est que Jeanne d'Arc est pareille à la France : elle n'est ni de gauche ni de droite, elle échappe toujours à l'esprit de parti. Elle ne rentre jamais dans aucune case. Elle n'est jamais là où l'on attend. La devine-t-on humble bergère à Domrémy qu'elle convainc déjà le sieur de Baudricourt de la mener au roi. La voit-on victorieuse, auréolée de gloire, qu'elle est déjà livrée au bûcher. La croit-on avoir porté le fer pour défendre le royaume de France qu'elle en est déjà à offrir au monde un sublime modèle d'humanité. C'est là, assurément, où réside la sainteté de Jeanne. C'est là également que Le Dictionnaire encyclopédique de Jeanne d'Arc est un ouvrage absolument indispensable pour comprendre non seulement qui fut la Pucelle, mais surtout pourquoi elle a pu inspirer autant d'âmes pénétrées et d'esprits brillants dans le monde.  Philippe RICHERT Président de la Région Grand Est Ancien ministre

« Messire Dieu premier servi » C’est peut-être en raison de cette citation célèbre prêtée à sainte Jeanne d’Arc que le Nonce Apostolique en France pouvait avoir compétence à écrire quelques mots pour accompagner la publication d’un ouvrage sur cette grande sainte française. Cet ouvrage est d’abord une indéniable somme encyclopédique de connaissances, recherchant tous azimuts ce qui a pu s’écrire, se penser ou se dire de La Pucelle. Pour cela il sera sûrement une mine de renseignements et d’indications où puiser l’inspiration nécessaire en vue de recherches ultérieures, mais il pourra être aussi une source de références pour vérifier l’état des connaissances sur le sujet. En explorant la vie de la sainte à son époque, mais aussi dans cette seconde vie qui s’étend de sa mort terrestre jusqu’à nos jours, laquelle ne semble pas vouloir se terminer, image certaine de la vie éternelle, on ne peut qu’être frappé par la vigueur toute divine dont une vie humaine pleine de Dieu peut témoigner. La chose la plus étonnante concernant Jeanne de Domremy passe souvent inaperçue : ce que nous apprenons d’elle de plus certain nous est rapporté non par un hagiographe érudit et complaisant, mais d’abord par les minutes de son procès. Le plus beau des livres de canonisation qui fut jamais écrit l’a été par la minutie procédurale d’un système juridique qui cherchait à la condamner en faisant étalage de tout le mal que ses accusateurs s’acharnaient à dire contre elle. C’est au détour de ses réponses consciencieuses et simples, à des questions par ailleurs souvent alambiquées et remplies de chausse-trappes, que le surnaturel s’est révélé. En effet, « aucun humain et même pas Bossuet, ni Pascal, ni Dante n’a frappé les prodigieuses sentences de Jeanne, répondant à ses juges bourreaux » note Léon Daudet dans une citation rapportée dans l’ouvrage (dans l’article « Maxime Real del Sarte »). Je forme donc le vœu qu’en découvrant ce travail si complet le lecteur puisse y trouver non seulement des connaissances de nature à satisfaire son désir de savoir, mais encore une source surnaturelle d’inspiration pour sa propre vie, inspiré par un exemple aussi glorieux que fructueux de l’histoire de France qui est aussi ici l’histoire de l’Église. Luigi VENTURA Nonce apostolique 

Les errants de la route

Conte philosophique

illustré par Hugues-Claude Pissarro

 

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Difficile de traduire l'étrange envoûtement que procure l'écriture de ces Errants de la route. Je l'ai laissé me surprendre jusqu'au bout de ses méandres, à son souffle subtil. Pascal-Raphaël Ambrogi réussit là une construction poético-littéraire exceptionnelle et novatrice. Où puise-t-il, en ce temps plutôt confus de nouveau millénaire en vue, une pensée aussi pure et sûre ? Dans quelle mer de sérénité plonge-t-il sa plume pour imprimer à ses phrases une musique dont les ryhtmes et la sonorité à ce point nous touchent ? Le poète, décidement est bien un re-Créateur. A la recherche de la splendeur originelle perdue : telle pourrait être en effet la devise de ces "rôdeurs de l'absolu" embarqués derrière Gabriel - le héros du cortège - pour "discerner ce qu'il y a encore d'humain en eux", pour "poser - enfin - les bonnes questions pour réveiller - qui sait - les assoupis..." Bref, pour "s'échapper en un monde, le plus inconnu parmi tous, celui que nous portons en nous-mêmes". Ange ou démon tentateur, Pascal-Raphaël Ambrogi nous montre que le chemin, l'errance, le songe, les ailleurs ne sont pas si inaccessibles qu'on le croit. j'ai les miens et il doit nous paraitre convenable d'opérer une simple et salutaire introspection. L'onirisme, les labyrinthes de nos jardins secrets, la foi qui remue et rassure rendent d'évidence l'époque moins calamiteuse, disons plus supportable. Inutile d'aller chercher trop loin le trésor : il est en nous. Ce texte appelé roman est plutôt une épopée d'un nouveau genre, un chant d'espoir, un filon d'or magnifiquement tissé par une plume d'exception. Ne craignez plus de rejoindre le cortège des errants, le bel ailleurs d'Ambrogi. Là, nous sommes à la source..." Jacques Chancel

"Il est une famille des écrivains de l'errance de Keyserling à Julien gracq en passant par Herman Hesse. Dans son livre Les errants de la route, Raphaël Ambrogi tente l'extase immobile dans un temsp indéfini et un paysage qui est un non-lieu. Sa progression est mystique, son chemin est ésotérique, sa démarche est symbolique et tous ses pas sont dans ses mots". Gonzague Saint Bris.

"Ce n'est pas un livre que j'ai lu, c'est un chemin que j'ai fait, entre Gabriel et Marie, un chemin parsemé d'étoiles , une voie dites vous , choisie par elle. Consterné par l'appauvrissement verbal des commerciaux et les paresses du langage d'aujourd'hui, ce fût un émerveillement de retrouver une foisonnement de mots comme une forêt enchantée, une jungle luxuriante, l'immense prodigalité de la nature elle-même. Cette voie était aussi une voix , la votre, presque wagnerienne. J'admire ces serviteurs de la chose publique et de l'Etat, qui à la façon de Malraux sont en premier les chantres de la musique qu'ils entendent monter de la vie et au monde et que les autres ne savent percevoir. C'est un morceau de ciel que vous nous avez donné." Abbé P. de Bruchard

" Au cours de l'été 1998, lorsqu' est née, encore très vague, l'idée d'illustrer le prochain livre de Pascal-Raphaël Ambrogi, je venais de lire Le soleil est revenu ; je m'en étais régalé comme d'un livre d'images et je ne pouvais guère prévoir qu'à peine un an plus tard, j'allais, en perdition, être confronté à la stupéfiante odyssée des Errants de la route. Plus rien à voir. Plus rien à voir dans l'éclat de quelque chose comme du cristal : une pure transparence, inaccessible au peintre. C'est cela : impossible, comme peindre le souffle de la respiration, comme peindre le chant des oiseaux, comme peindre la douceur de l'air.... Littéralement médusé par le ton, la cadence, l'ampleur de cette épopée d'une idéalitéqu'on croyait désormais disparue, je me pris à penser qu'un tel événement ne pouvait être illustré que par quelque Tintoret, Velasquez ou Poussin ressuscites... Nous en serions restés là, aveuglés, si le credo bouleversant des Errants de la route n'avait enrôlé tout de même ma petitesse... Il faut dire que ses harangues n'y allaient pas de main morte :... "ilparlait pour lutter contre ceux qui avaient dissimulé les sources, caché les profondeurs de l'héritage antique, effacé les traces de dieux enfuis, et obscurci les mémoires. Pour combattre encore les pourvoyeurs de mensonges entretenant l'illusion d'une vie unique désignée aux esprits et aux corps contraints' . J'adhérais follement à cette dénonciation de l'illusion d'une vie unique quand bien même, pour ma part, je ne donnais à cette aspiration aucune portée métaphysique. S'il n'est pas pas indécent de livrer cet aveu, je dirai que tel par les hasards de ma vie et de mon exaltation présente, c'est en incarnant très charnellement cette sensation du corps contraint, que je trouvais le culot de crayonner les quelques dessins finalement publiés dans l'édition originale du livre aux éditions Séguier. On se demande d'ailleurs bien pourquoi le style, plus que la fortune, plus tit que l'amour ou simplement la vie, serait donné une fois pour toutes. Pour ma part, faute de pouvoir suivre le texte dans son courage à défier le temps, je me suis pauvrement contenté de renouer avec les tics graphiques d'une autre époque. Cette trop simpliste escapade hors du fol aujourd'hui !- ne freine en rien, ne le sait-on pas, le cours des saisons. Et, comme Gabriel voyant "les vents dénuder les arbres", il faut le bleu de la rage aux lèvres et le as cœur en larmes, aller jusqu'à voir "les siens rompre les liens et terrasser les passions ..." Hugues PISSARRO

 

Le bon usage au service du sens et de la nuance

Dictionnaire des difficultés, des particularités et des finesses du français

 

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Depuis 1874, les Éditions Honoré Champion sont spécialisées dans l’édition d’érudition en sciences humaines. Leur catalogue complet, qui retrace plus de 130 ans de recherche universitaire francophone, contient plus de dix mille titres dont nombre ont fait date dans leur domaine et demeurent des références irremplaçables. Ces vingt dernières années, les Éditions Champion ont considérablement développé leurs champs d’activité et sont devenues l’un des premiers éditeurs d’érudition francophone en sciences humaines avec environ 150 titres par an. Les Éditions Honoré Champion publient des études de fonds, des dictionnaires, des ouvrages de référence et des éditions critiques offertes par les meilleurs auteurs.

"Je veux vous dire combien j'ai été réconforté et édifié de vous lire. Du haut de mes quatre-vingt-cinq ans, je croyais être un partiquant scrupuleux et traditionnel isolé de la langue française, face à des congénères qui n'utilisent pratiquement plus la plume et méprisent souvent les raffinements de la langue au profit d'un outil de communication simplifié et standardisé. Je tiens la langue française pour garante du génie français et réciproquement, le génie de la langue française est pour moi, la matrice de notre culture. Je n'aurais jamais osé l'écrire en des termes aussi pessimistes, mais un plus jeune et éminent collègue m'y invite." Michel Rocard, ancien Premier ministre.

"Votre défense de la langue française est audacieuse. Loin d'une posture défensive et nostalgique, votre approche est offensive et confiante, dans les atouts culturels et universels qui entourent notre langue, avec ses richesses et subtilités singulières." François Fillon, ancien Premier ministre.

"Un bel et vibrant acte de foi dans la langue française. Un régal que j'ai constamment à portée de la main, tant les pièges que vous nous signalez nous menancent à tout instant. Vous les déjouez avec sobritété." Marc Fumaroli de l'Académie française.

"Je suis certain que la langue française a un grand avenir. Dans un monde aussi massifié, elle deviendra la langue des résistances"


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"Le français appartient, comme toutes les langues, au trésor linguistique de l'humanité. Pascal-Raphaël Ambrogi, dont j'ai pu apprécier les précédents ouvrages, et notamment un beau roman, les errants de la route, continue ainsi de participer, avec ténacité et intelligence, à son illustration et à sa dynamique." Abdou Diouf, Secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie

Voici un cabinet de curiosités d'un genre original, puisque, au lieu de rassembler des objets, il réunit des mots de la langue française. En véritable entomologiste, Pascal-Raphaèl Ambrogi choisit les mots et se livre à une observation minutieuse : il décrit, compare, oppose, souligne une différence, remarque la présence d'un accent, d'une majuscule. De A à Z, cette promenade studieuse dans notre lexique procède d'une double démarche. Celle de l'amateur d'abord, du collectionneur qui déniche les « finesses » de la langue et fait apparaître toute la complexité et la saveur. Celle du pédagogue aussi, soucieux avant tout bu bon usage, qui signale, pour les résoudre, les difficultés orthographiques, sémantiques, syntaxiques. Ce guide du français correct est aussi un livre à feuilleter librement, pour le plaisir de découvrir ou de retrouver ces particularités qui font la difficulté mais aussi la richesse de la langue française. » Xavier North, Délégué général de la langue française et aux langues de France

"Le français appartient, comme toutes les langues, au trésor linguistique de l'humanité. Pascal-Raphaël Ambrogi, dont j'ai pu apprécier les précédents ouvrages, et notamment un beau roman, les errants de la route, continue ainsi de participer, avec ténacité et intelligence, à son illustration et à sa dynamique."  Abdou Diouf, Secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie

"La cause que défend pascal-Raphaël Ambrogi m'est chère. Je suis particulièrement heureux de sa mobilisation constante pour la défense de notre langue face au danger d'un monolinguisme réducteur. Il contribue à donner à la Francophonie sa pleine dimension, par son engagement au service de la langue française, par son dynamisme, son militantisme, au sens le plus noble du terme." Abdou Diouf

"Je vois tout comme vous, l'enjeu plus large, si étroitement tributaire de cette langue "très sûre, très pure, très exacte", pour reprendre les termes qu'eut à son propos Maurice Druon, que représente aujourd'hui la transmission des savoirs, à la fois prise en compte d l'évolution et de la fidélité aux sources. La conviction et le souci de la qualité dont vous entourez notre langue me vont droit au cœur. Ils donnent la mesure du plaidoyer vigoureux que requiert, dans le contexte contemporain, la promotion du bon usage du français au service du sens et de la nuance. Ces termes, repris du titre de votre ouvrage, résument on ne peut plus justement sa vocation de langue internationale au service de la connaissance de l’autre, de la médiation et de la paix. Puisse un ouvrage tel que le vôtre conduire les francophones de tous pays à faire de notre langue en partage une priorité multilatérale de la Francophonie, au profit de tous pour le développement de chacun. Je formule le souhait que lès générations nouvelles puissent s’approprier cet instrument qui exprime leur ressenti commun et leur ouvre les voies de leur avenir".  Michaëlle JEAN, Secrétaire générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie

 

Le sens chrétien des mots

Dictionnaire des noms propres et communs du catholicisme

 

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"Pendant plus d'un quart de siècle comme Président du Conseil Pontifical de la Culture, je n'ai cessé de conjuguer ensemble foi et culture, fort de la conviction que le message de la Révélation chrétienne se présente toujours revêtu d'une enveloppe culturelle dont il est indissociable. D'où la préoccupation récurrente en ces années de médiatisation envahissante, de proposer les remèdes à l'amnésie galopante qui prive un nombre croissant de personnes de la connaissance élémentaire des fondements de notre civilisation et, par là, de la clé de lecture de tout un héritage, partie intégrante de notre identité. La foi est créatrice de culture. Elle se dit en des mots, expressions et sentences forgés au long des siècles et transmis de générations en générations. Désireux de remédier à cette amnésie collective, Pascal-Raphaël Ambrogi s'est lancé dans l'ambitieux projet d'un dictionnaire des noms propres et communs du catholicisme, plaisant à consulter, riche en termes présentés de manière concise et claire qui, sans être un mini-traité de théologie, a le mérite d'inciter qui voudra bien y recourir, à la révision et à l'approfondissement de sa propre culture religieuse, voire à sa reconstitution. Cet ouvrage, je le souhaite, aidera celles et ceux, chrétiens ou non, qui à bon droit considèrent essentielles k culture et sa transmission, et leur donnera de retourner aux sources toujours vivantes de notre foi et de notre civilisation." PAUL CARDINAL POUPARD, Président émérite du Conseil Pontifical de la Culture.

« Le sens chrétien des mots » est un dictionnaire de noms communs et de nom propres du Catholicisme conçu par son auteur pour palier la perte de sens de ceux-ci dans un monde contemporain de moins en moins chrétien, du moins en apparence. Pascal-Raphaël Ambrogi nous permet ainsi de (re)découvrir la richesse, la précision et la puissance de la langue française dans l'univers du Catholicisme au sein duquel sa place a été et reste encore si importante (n'est elle pas la fille aînée de l'Eglise ?). Au fil des 330 pages de ce dictionnaire surprenant, le lecteur ne cessera d'être admiratif devant la précision et la clarté des définitions de mots tels que déploration, caudataire, monition, ladre ou thaumaturge, ou des notices biographiques. Que la lecture se fasse au hasard, en picorant de mots en noms propres, ou à la recherche d'une explication précise, « Le sens chrétien des mots » ne décevra jamais. Il s'agit d'une véritable leçon d'histoire, de foi et de transmission qui s'appuie sur la beauté d'un vocabulaire sans pareil.

« Ce qui est dangereux, ce ne sont pas les hommes méchants mais le silence des hommes bons. »

Le christianisme est histoire. C’est un langage qui, peu à peu, échappe à notre monde sécularisé. Pourtant, principal fondement de la civilisation européenne, la religion chrétienne a forgé, développé et parfois introduit un vocabulaire et des concepts indispensables tant à sa compréhension qu’à notre existence et notre culture.

L’Europe ne peut et ne doit pas renier ses racines chrétiennes : le christianisme a profondément modelé ce continent. Il encore irrigue la mémoire de la France ; sa lymphe nourrit les Français qu’ils soient croyants ou non. La devise même de la République ne puise-t-elle pas ses racines dans les Évangiles ? Comment ne pas reconnaître l’existence des racines spirituelles et culturelles de notre Europe où la France s’épanouit ? Il est remarquable, dira le pape Jean-Paul II, que « l’histoire de l’Europe et de chacun de ses peuples est imprégnée de l’action de la foi chrétienne et du respect de la dignité de l’homme, qui a été créé à l’image de Dieu et a été racheté par le sang du Christ. La responsabilité personnelle, l’attention à la liberté, le respect de la vie, l’estime du mariage et de la famille ont été des modèles vitaux. »

Le vocabulaire chrétien illustre plus que jamais la force de cet héritage considérable, acteur principal de la construction de notre nation et de notre vie courante. La France pense ainsi en chrétien. Le christianisme structure notre société et notre langue depuis deux mille ans. Avant que les frontières ne fussent tracées, l’Europe fut chrétienne. L’art, l’architecture, l’organisation sociale et politique, les fêtes, la morale, le droit, nos valeurs ont pris naissance à la même source dont ont jailli Saint-Denis, Domrémy et Reims. La patrie elle-même est née du cœur d’une sainte. Le christianisme est notre matrice commune : nous sommes à son image, à l’image de Dieu qui est entré dans l’histoire de l’humanité en faisant homme son Fils. La France, c’est ainsi Dieu adoré dans la pureté de son sanctuaire roman, puis offert à la lumière des cathédrales, sous leurs voûtes noires de siècles.Les textes réputés fondamentaux du christianisme, les sources chrétiennes, patrimoine de l’Europe, ont contribué à fonder notre civilisation. Le domaine commun, la langue, la littérature, tous lui empruntent leurs origines. Les connaître, c’est mieux nous connaître nous-mêmes : on devient Français en étant imprégné par le christianisme, on le demeure sans doute en ne le reniant pas ; on renoue avec notre héritage culturel et linguiste en le reconnaissant. Il nous importe aujourd’hui de connaître les termes qui éclairent la pensée fondatrice de la civilisation française, et qui forment l’abécédaire de la spiritualité, de l’histoire et de l’actualité chrétiennes. « La foi est créatrice de culture. Elle se dit en des mots » nous enseigne S.E le cardinal Paul Poupard. Retournons aux sources toujours vivantes de notre civilisation.

 

Dictionnaire encyclopédique de Marie

 

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Vous aimez les dictionnaires ? Vous allez adorer – pardon, vénérer ! – le Dictionnaire encyclopédique de Marie. Vous n’aimez pas les dictionnaires ? C’est bien dommage mais ce n’est pas grave puisque vous ne manquerez pas de changer d’avis dès que vous aurez ouvert cette « brique » de 1 480 pages. Que dis-je, une brique ?! Une cathédrale ! On y entre, comme dans tout dictionnaire, par n’importe quelle porte et l’on s’y promène, de trouvaille en trouvaille, de ravissement en ravissement, en ne souhaitant qu’une chose : ne plus en sortir.

 

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L’élan et l’humilité des grands bâtisseurs

Les auteurs de ce monument ont l’élan et l’humilité des grands bâtisseurs. C’est avec une sobre retenue et une grande économie de moyens qu’ils tiennent leur pari fou. Il s’agit de Pascal-Raphaël Ambrogi, sociétaire de la Société des Gens de Lettres, auquel on doit notamment Le sens chrétien des mots et le Dictionnaire du bon usage au service du sens et de la nuance, et de Dominique Le Tourneau, prêtre, chapelain de Sa Sainteté, écrivain et poète, professeur au Studium de droit canonique de Lyon, qui a notamment publié Les mots du christianisme et Catholicisme – Orthodoxie – Protestantisme(Fayard). Non seulement leur Dictionnaire encyclopédique de Mariepermet de parcourir une véritable « géographie » de la présence mariale sur deux millénaires et cinq continents, mais encore un large éventail de disciplines.

Car voilà « l’étrange paradoxe » marial souligné par le cardinal Barbarin dans sa préface : « Comment cette "humble servante", toujours si discrète, peut-elle susciter tant de travaux depuis des siècles, et aujourd’hui encore, cette encyclopédie si abondante, si dense et si riche ? » De Marie, qu’on la prie ou qu’on en parle,« numquam satis », ce n’est jamais assez, comme disait le grand saint Bernard (auquel on doit le « O Clemens, O Pia, O Dulcis Virgo Maria » qui clôt le Salve Regina). Et toutes les occasions sont bonnes pour s’émerveiller : les sanctuaires, oratoires, chapelles, ermitages, églises, collégiales, basiliques, cathédrales placés sous un vocable marial, les chefs-d’œuvre de sculpture, de mosaïque, de peinture, de littérature qu’elle a inspirés, les poèmes comme les traités théologiques qui lui sont dédiés, sans oublier la musique et le cinéma le plus contemporain, et jusqu’aux endroits les plus improbables, ces « ténébreux tréfonds » (Didier Decoin) que sont Notre-Dame des houillères de Ronchamp, ou la fosse Notre-Dame de la Compagnie des mines d’Aniche, que vient visiter et éclairer « l’Étoile du matin ». Oui, a-t-on envie de chanter en virevoltant d’entrée en entrée (il y en a 6 500 !), « Reste avec nous, Marie », toi dont le « oui » a fait entrer Dieu dans le monde, toi dont l’humilité a terrassé Lucifer.Le Dictionnaire encyclopédique de Marie s’adresse aux amateurs, au sens véritable et profond de ce terme, comme aux spécialistes des diverses disciplines mobilisées par cette somme théologique et artistique de culture mariale. On peut déjà prédire sans risque d’être démenti qu’il deviendra un « classique », un fleuron incontournable et indémodable, usé à force d’être consulté, de toute bonne bibliothèque. Comment se dispenser, même si l’on a le malheur d’être incroyant, de cet ouvrage unique en son genre qui nous ente sur la racine la plus intime de la foi chrétienne, et nous plonge à la source de notre culture et de notre identité ? Comme la cathédrale, cet ouvrage chante l'élévation, la verticale, il libère la lumière et les couleurs mariales. On doit en trouver les pages, en égrener les entrées, avec la même déférence mais aussi le même enthousiasme que l'on met à pousser la porte des nefs ouvertes à la foule innombrable des amoureux de Marie, amoureux oui, et ce livre est justement l'une des plus accomplies, des plus brillantes, des plus fertiles et des plus riches lettres d'amour entre Elle et nous... 

"Étrange paradoxe ! Comment cette «humble servante», toujours si discrète. Peut-elle susciter tant de travaux depuis des siècles, et aujourd’hui encore, cette encyclopédie si abondante, si dense et si riche ? Car la Vierge Marie est habitée par le silence. D’elle, au fond, l’Évangile nous rapporte assez peu de choses : rien sur ses origines, son enfance ou la fin de sa vie terrestre, et seulement quelques éléments, essentiels, sur sa maternité (l’Annonciation et la Visitation, la Nativité, les épisodes au Temple…) et sa présence à certaines étapes du ministère public de Jésus comme Cana, « le premier signe », et lors de sa mort, au Golgotha. Dans le reste du Nouveau Testament, quasiment rien : on la voit priant avec les Apôtres avant la Pentecôte (Act 1,14), et dans ses nombreuses épîtres, saint Paul ne fait qu’une allusion à elle : « Dieu a envoyé son Fils ; il est né d’une femme, (Gai 4, 4). Les débats théologiques des premiers siècles l’ignorent ; ils tournent  autour de la personne de Jésus, en qui nous est révélé le mystère de Dieu Trinité. Mais, au fur et à mesure que la réflexion chrétienne se développe, on la regarde davantage pour découvrir la façon dont Dieu avait préparé la venue de son Fils. Les débats sont rudes au Concile d’Éphèse pour affirmer qu’on peut et qu’on doit l’appeler « Theotokos », puisque celui qu’elle a mis au monde est vraiment Dieu. Puis, ils sont de plus en plus nombreux, les disciples du Christ, à parler d’elle et à la chanter au fil des siècles et jusqu’à nos jours. Parmi eux, saint Bernard a peut-être droit à une place particulière… En fait, une lecture plus approfondie ou plus priante et contemplative nous laisse imaginer que cette vie de silence est surtout habitée par une Parole. La première réponse de Marie à l’appel de Dieu est l’accueil de la parole-promesse (rhèma) que l’Ange Gabriel vient de lui délivrer : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Luc 1, 38). Enfin, la Parole de Dieu qui poursuit sa course depuis des siècles (cf. Ps 147, 15) va atteindre son terme. Et sans doute est-ce parce qu’elle est entièrement habitée par cette parole vivante, que Marie devient demeure pour la Parole, quand le Verbe se fait chair. C’est vers Lui qu’elle ne cesse de nous conduire. Depuis vingt siècles, les disciples du Christ reçoivent pour eux la seule consigne que la Toute-Sainte ait donnée dans l’Évangile, et qui s’adressait aux serviteurs du repas, lors des noces de Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jean 2, 5) !

Nous savons peu de choses sur elle, mais en un certain sens, nous en savons assez, nous savons tout, du moins pour ce qui est utile à notre salut. En Marie, se déploient la Création, l’Incarnation, la Rédemption et l’ouverture des portes du Royaume. Tout cela s’est fait discrètement, presque sans bruit, sans mots… Excepté bien sûr quand sort de ses lèvres le chant du Magnificat, où éclate sa joie. Quand j’entends Marie proclamer que « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge… » (Luc 1, 50), je considère ce demi-verset comme sa manière de résumer toute la Révélation biblique. Elle nous décrit alors comment l’Amour infini et éternel vient s’inscrire dans le temps et dans la variété des existences humaines… La promesse faite à Abraham s’est réalisée de génération en génération, et elle atteint son sommet quand l’amour du Père fait irruption dans le corps et le cœur de cette jeune fille juive de Palestine : « l’enfant qui a été engendré en elle vient de l’Esprit-Saint » dit l’ange apparu en songe à Joseph (Mat 1, 20). Et depuis des siècles, les chrétiens scrutent, contemplent ce « chef-d’œuvre de la grâce » (ce serait peut-être une bonne manière de rendre l’intraduisible kécharitoménè de Luc 1,28, le « pleine de grâce du Je vous salue, Marie »). Et cette somme, comme tant de travaux qui l’ont précédée, ne fait jamais qu’effleurer, malgré son volume et sa richesse, un si grand mystère. Quels mots sauraient rendre compte de ce silence… et surtout de cette Parole infinie et éternelle ? Les livres sont bavards, les hommes s’agitent et s’inquiètent, « les pasteurs courent et parlent ; et Marie est en silence », disait Pierre de Bérulle. Je suis heureux d’avoir été invité à introduire cet énorme travail. Qu’il me soit permis e placer les auteurs et leurs lecteurs sous le regard bienveillant et paisible de Notre-Dame de Fourvière, au pied de laquelle j’écris ces lignes, en ce mois du Rosaire. Oui, je les confie tous à son intercession, car comme l’a dit Péguy, il faut s’adresser À celle qui est Marie. Parce qu’elle est pleine de grâce. À celle qui est pleine de grâce. Parce qu’elle est avec nous. À celle qui est avec nous. Parce que le Seigneur est avec elle. » S’adresser à elle, poursuit le pape François, « comme une vraie mère, qui marche avec nous, lutte avec nous, et répand sans cesse la proximité de l’amour de Dieu. Nul doute que les lecteurs trouveront dans ces pages des chemins pour renouveler leur manière de s’adresser à elle. Merci à leurs auteurs ! Et surtout, comme le chantent les innombrables affiches qui s’offrent à nos regards à l’approche du 8 décembre, puis de Noël : «MERCI, MARIE» ! Philippe cardinal Barbarin

Du plus haut qu’il put atteindre au plus caverneux où il osa descendre, l’homme a donné le nom de Marie à de vertigineuses cathédrales comme à de ténébreux tréfonds (je songe entre autres au puits Notre-Dame des houillères de Ronchamp, ou à la fosse Notre-Dame de la Compagnie des mines d’Aniche), à des communautés  vivant l’appel du silence comme à des formations de rock parmi les plus hurlantes (l’un des groupes du heavy métal suédois ne s’est-il pas appelé Notre Dame ?). Je ne dis pas cela par goût des paradoxes, mais parce que Marie ne serait pas Marie si Elle n’était pas partout, si Elle n’avait pas les bras – et le cœur, donc ! – ouverts au plus large pour embrasser toutes les activités des hommes sans exception aucune. En voici une nouvelle preuve avec ce Dictionnaire encyclopédique de Marie dont Marie est l’antienne, la source et la racine, Dictionnaire aussi complet et complexe. Aussi surabondant, aussi audacieux, aussi défiant, aussi priant qu’une cathédrale de pierre. Ah oui, sans doute était-ce un pari fou que d’ériger ce monument de littérature et de spiritualité ! Mais ce pari, Pascal-Raphaël Ambrogi et Dominique Le Tourneau l’ont gagné. Et que leur lecteur soit un de ces enfants éblouis qui savent la joie de danser dans les pas de Marie, ou l’un de ces pauvres Poucets qui ont perdu jusqu’au dernier de leurs petits cailloux d’espérance et de foi. Ce livre apporte une certitude : rencontrer Marie n’est pas un vain mot. C’est possible dès aujourd’hui, possible dès ici-bas. Ces pages en sont la promesse, le guide, l’itinéraire. Comme la cathédrale, cet ouvrage (j’aime ce mot qui sent bon l’effort, le travail, la recherche du chef-d’œuvre : chante l’élévation, la verticale, il libère la lumière et les couleurs mariales. On doit en tourner les pages, en égrener les entrées, avec la même ouvertes à la foule innombrable des amoureux de Marie, -  amoureux, oui, ce livre est justement l’une des plus accomplies, des plus brillantes, des plus fertiles et des plus riches lettres d’amour entre Elle et nous… Didier Decoin, de l’Académie Concourt.

Img 3912 1Photographie Thierry des Ouches

Le soleil est revenu

Roman

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Fastes de France

Un homme jeune et exalté, sensible aux appels de la vie et du romantisme, se fait le chroniqueur d’une époque révolue, lointaine. Récit romanesque d’un temps fracturé. Impressions. Sentiments. De la province à Paris, de la révolution à l’empire, des souvenirs aux illusions défaites, de la parole à l’écrit, de son pays à l’exil, le héros fait résonner des thèmes qui reçoivent en chacun de nous l’écho de son idéal et de sa détermination.

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Les hommes naissant, souffrent et meurent

Roman illustré par Georges Arditi

 

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Comme les personnages de Pirandello, les héros de Pascal-Raphaël Ambrogi semblent perpétuellement en quête du sens de la vie, ce qui, peut-être, dissimule la pudeur qu’ils éprouvent à se lancer dans l’aventure du bonheur. Tel est bien le cas de Georges, de Jean, de Philippe et de quelques autres dans ce Paris des années d’après-guerre où, à l’ombre du palais du Luxembourg, symbole parfois dérisoire des ambitions provinciales, Saint-Germain-des-Prés s’éveille à la nouvelle mode de pensée et de vie, traversé par d’impénétrables destins d’hommes venus noyer leurs angoisses dans les cafés de la rive gauche, en compagnie de femmes attirantes ou inutiles. Dans ce roman très personnel – le troisième de l’auteur – où la solitude la plus profonde a pour inévitable compagne le besoin d’exister, Pascal-Raphaël Ambrogi reprend à son compte la tradition rimbaldienne qui veut que la vie n’est, au fond, qu’une révolte contre les autres, et peut-être même contre soi, qu’on ne peut transcender qu’en laissant libre cours aux fulgurances intérieures puisque l’avenir n’est qu’une succession d’aurores. Cette nouvelle errance, l’auteur la développe à l’infini, dénouant, page après page, le fil d’une langue épurée, quelquefois symbolique et toujours sensuelle, par laquelle il nous convie à partager, à ses côtés, une contre-leçon d’éthique. 

 

Louis-Joseph Buffet 

L'avénement de la IIIe république

 

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Certains hommes politiques deviennent, sans l’avoir toujours voulu ni mérité, des symboles ou des drapeaux. Ainsi Falloux ou, dans le camp inverse, Wallon, qui ont attaché leur nom l’un à une loi, l’autre à un amendement. Les Jules (Ferry, Simon, Grévy) ont bénéficié de la faveur des manuels d’histoire, et des générations de lycéens ont récité leur nom sans trop savoir s’ils étaient de farouches républicains ou d’habiles opportunistes. Peu importait : on retenait qu’il y avait eu « la République des Jules ». D’autres, dont le rôle fut pourtant décisif, demeurent négligés, dédaignés. C’est le cas de Louis-Joseph Buffet. De haute taille, élégant, imposant même, il fut ministre président de l’Assemblée nationale, président du Conseil, sénateur inamovible, membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Il a permis l’adoption de l’amendement Wallon qui introduisit le mot « République dans les lois constitutionnelles. Pourquoi Buffet est-il passé inaperçu des historiens à l’exception de quelques notices de dictionnaires ? Pascal-Raphaël Ambrogj, utilisant les riches archives de la famille Buffet et la masse des documents officiels conservés dans les différents dépôts publics, nous propose un portrait en pied de buffet. Cette fois, Buffet regarde l’objectif. Il ne peut lui échapper et l’on découvre l’un de ces hommes qui ont « fait » la République et illustré la vie parlementaire. Jean Tulard (Membre de l’Institut)

 

Sénateurs 1891-2001

Dictionnaire des parlementaires, préface de Christian Poncelet, président du Sénat

 

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Pra marine

photographie Thierry des Ouches

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